Châlons-en-Champagne
L’avenir de la politique énergétique française a repris un tournant démocratique fin avril 2025 avec les débats et examens d’une loi de Programmation et simplification dans le secteur économique de l'énergie à l’Assemblée Nationale et au Sénat dont la conclusion est attendue mi-octobre 2025.
Début juillet nous avons demandé collectivement au Gouvernement et au Parlement avec des centaines d’associations en France qu’une étude socio-économique globale mesure de façon comparative les impacts et les bénéfices de plusieurs mix énergétiques au niveau national, comme pour la Région Grand Est, avant de décider d’investir des centaines de milliards d’Euros pour notre pays et les générations futures.
Cette réunion a permis de rassembler plus de 80 participants issus de 12 départements français autour de plusieurs experts nationaux et régionaux
Béatrice MOREAU, Vice- présidente agriculture de la Région Grand -Est
Alain AYONG LE KAMA Professeur d'Economie, Conseiller scientifique auprès du Ministère de l'Ecologie et de L'Energie
Nicolas BOUR Porte-parole du Réseau Energies Terre&Mer
Stéphane DUBOIS, Président ECP 51
Alexandre JARDIN Ecrivain
Hervé LAPIE Secrétaire général de la FNSEA
Thierry LEBEGUE, Représentant Coordination rurale "Ardennes"
Xavier MORENO, Président du CEREME
Laurence TOULOUSE-MALASSAGNE, Présidente "Protection des paysages de Corribert,Mareuil en Brie, Suizy le Franc
Madame Béatrice MOREAU a introduit la conférence en rappelant les orientations et les résultats obtenus dans le Grand-Est pour la transition énergétique, notamment les concertations réalisées et les échanges avec la profession agricole.
Après la présentation des réalités énergétiques de la France ( surproduction électrique, subventions à l'éolien et au solaire, inflation du coût de l'électricité,...), les réalités du développement éolien et solaire ont été présentées avec les déséquilibres éoliens massifs du sud de la Marne et du Nord de l'Aube et les risques majeurs qui se profilent avec l'explosion incontrôlée des projets solaires au sol ( 2 GW en cours d'instruction uniquement dans la Région Grand-Est)
Monsieur Xavier MORENO a rappelé les enjeu de la politique énergétique française et les risques pour les finances publiques du projet actuel de Programmation pluriannuelle de l'Energie. Il a souligné la pause nécessaire et possible du développement des projets éoliens et solaires dans l'attente des résultats d'un étude d'impact et de bilan socio-économique de différents mix énergétiques pour minimiser les impacts dans les territoires ruraux, littoraux et maritimes et la dépense publique. Il a appelé les territoires à une mobilisation des députés et des sénateurs avant le début de la rentrée parlementaire le 8 septembre 2025.
Monsieur Alexandre JARDIN est revenu sur les échanges avec le Premier Ministre lors de l'inauguration de la foire de Châlons sur le coût et les difficultés de l’éolien en mer. Il a décrit les actions pour informer les Français des réalités énergétiques, notamment celles visibles sur leur facture d’électricité. Il a précisé les conséquences qu'aurait une PPE confirmant les hypothèses actuelles sans tenir compte des propositions Il a détaillé les impacts sociaux de l'augmentation de l'électricité pour les Français et les différents secteurs de l'économie française.
Monsieur Hervé LAPIE et Monsieur Thierry LEBEGUE ont présenté les orientations de leur syndicats sur les enjeux énergétiques et les conséquences sur leur activité économique face à la hausse du prix de l’électricité. Ils ont échangé sur des solutions en autoconsommation collective locale ou les agriculteurs garderaient la maîtrise de leur foncier agricole , sans passer nécessairement par des baux avec les promoteurs, afin de garder la valeur ajoutée sur le territoire et réduire coûts et taxes pour eux et les habitants des campagnes. Ils ont noté que l’éolien et le photovoltaïque au sol sacrifient aujourd’hui les territoires ruraux, en les artificialisant et en dénaturant leur identité et leur patrimoine ?
Monsieur Alain AYONG LE KAMA a rappelé l'importance d'une étude d'impact avec bilan socio-économique pour choisir un mix énergétique efficace, garantissant indépendance, compétitivité et stabilité garantissant la meilleur performance économique de l'investissement public. Il a souligné l'intérêt d'étudier les solutions qui permettent de décarboner rapidement la chaleur et mobilité (74% des usages fossiles) avec les énergies thermique renouvelables sans passe nécessairement par l'électricité et de s’assurer que chaque Euro public investi donne le meilleur bénéfice socio-économique. Il estime que les attentes et les propositions des territoires (Fort potentiel d'EnR thermiques lors des consultations ZADER) sont des atouts stratégiques pour la transition énergétique des régions françaises. il a enfin noté la demande unanime du Parlement pour une étude d'impact avec bilan socio-économique incluant l'évaluation des externalités positives et négatives, car pour bien compter, il faut tout compter.
En clôture une synthèse des propositions a fait l'objet d'échanges avec les participants :
- Faire une évaluation socio-économique complète avec prise en compte des externalités ( chiffrage des impacts)
- Rééquilibrer la production énergétique territoriale avec plus d’EnR thermiques et moins d’Energies électriques intermittentes ( EEI)
- Arrêter les subventions aux énergies électriques intermittentes( EEI)
- Commande publique et guichet unique départemental pour les EnR thermiques
- Développement en lien direct avec les territoires
Détails dans les verbatim de laprésentation et les extraits des intervenants
Voir verbatim des 3 parties en pj
- Interview Samuel FURFARI
- Données Françaises, surproduction et prix de l'électricité
- Données Pays de la Loire
- Energies thermiques renouvelables
- Etude d'impact et critères d'efficacité des mix énergétiques